vendredi 9 février 2024

Orchidées de l'Ile d'Oléron

L'Ile d’Oléron bénéficie d'un climat doux rappelant celui de la Méditerranée. Ces condition permettent la croissance de plantes méridionales parmi lesquelles un bon nombre d'Orchidées. A ce jour, 33 espèces ont été recensées. 

Les Landes du Fief Melin et des Courants

Ce site, ancien vignoble à l’abandon depuis des décennies, est bien connu pour ses orchidées. Son sol argilo-marneux est propice à bon nombre d’entre elles.  Dès le début du chemin, des tapis de Serapias lingua.

Aux Courants, au nord-est du village de la Gaconnière, les bords de route sont riches en orchidées, tout comme les landes accessibles par les chemins en sous-bois. Au bord des anciens marais salants reconvertis en claires ostréicoles. Ces friches, toujours très
intéressantes, permettre de voir des orchidées et même de belles découvertes d’hybrides

Le marais des Bris

Situés au sud de Saint-Trojan-les Bains, les bris étaient à l'origine, un vaste marais de 60h.
Au fur et à mesure du comblement, l'homme construisit des digues pour l'isoler des entrées marines.
Des passerelles enjambent les chenaux et permettent d'explorer des divers biotopes.
Deux observatoires ont été installés, l'un pour observer les oiseaux présent sur les marais, l'autre offrant une vue générale du site. Certaines parcelles sont tondues par les gestionnaires permettant à des orchidées comme l'orchis à fleurs lâches et les sérapias langue et à petites fleurs, de se développer. Le glaïeul sauvage (Gladiolus communis) orne les bordures des fossés.
Présence dans la pinède des deux céphalanthères, rouge et à longues feuilles, de l'épipactis à fleurs
pendantes dans les endroits humides et de l'épipactis des marais.


La forêt domaniale des Saumonards


Plantée au XIXe siècle en pins maritimes pour fixer le sable puis en récolter la résine, cette forêt mixte mêlée de chênes vert, située au nord de Boyardville, offre aux orchidées un sol sablonneux et une lumière tamisée.




L'hypochromie

L'hypochromie


L’anomalie la plus commune est l’albinisme, c’est à dire l’absence de coloration de la fleur. Parfois il ne s’agit que d’une faible coloration de la plante, on parle alors d’hypochromie.
L'hypochromie peut être totale ou partielle.
Du fait de la mauvaise synthèse de tout ou partie des pigments qui colorent les fleurs, la coloration est plus pâle que la moyenne de l'espèce.
Ce phénomène appelé hypochromie, est relativement fréquent chez certaines espèces.
Divers noms sont donnés à ces plantes: albiflora, flavescens, ochranta, chlorantha, viridiflora, ...
Il ne s'agit pas de plantes albinos dans la mesure où les feuilles, la tige sont vertes mais les fleurs manquent de  pigments.

Anacamptis laxiflora hypochrome

Anacamptis laxiflora est une espèce qui se repère facilement grâce par  sa taille et  sa coloration d'un violet très soutenu.
Elle se plait dans les pelouses humides plus ou moins marécageuses.
Elle est assez peu variable mais il existe toutefois des pieds hypochromes.