samedi 10 février 2024

ORCHIDÉES SAUVAGES DE FRANCE

Discrètes ou tape-à-l’œil, les orchidées, en France, ne poussent pas qu'en pot : de nombreuses espèces d'orchidées sauvages se rencontrent ainsi dans nos campagnes, et parfois même, en ville.
Ces belles sauvageonnes méritent d'être mieux connues... et protégées.

Nomenclature
Présentes sur la quasi totalité du Globe, les orchidées constituent une des familles les plus importantes du règne végétal avec plus de 30 000 espèces. Si la plupart sont tropicales ou équatoriales, nos latitudes recèlent néanmoins de nombreuses espèces. Il en existe en effet plus de 160 espèces en France.
Les orchidées sont divisées en différents genres au sein desquels se distinguent généralement plusieurs espèces. En France métropolitaine, on considère actuellement 26 genres distincts.
Aujourd’hui la plupart de nos orchidées sont menacées de disparition. Intensification des pratiques agricoles, abandon des terrains les moins rentables. En France, quelques espèces sont inscrites sur la liste de protection nationale. Pour toutes les espèces protégées par la loi, il est clairement interdit de les cueillir, de les arracher ou de les transporter.
Liste des genres d'Orchidaceae
Anacamptis
Coeloglossum
Dactylorhiza
Gennaria
Hammarbya
Limodorum
Neottia
Platanthera
Spiranthes
Cephalanthera
Corallorhiza
Epipactis
Goodyera
Herminium
Liparis
Ophrys
Pseudorchis
Traunsteinera
Chamorchis
Cypripedium
Epipogium
Gymnadenia
Himantoglossum
Neotinea
Orchis
Serapias

 

 

Nul besoin d'être un botaniste chevronné ou un orchidophile averti pour savoir identifier au détour d'un chemin, une orchidée sauvage. Au printemps, au moment de leur floraison, elles se remarquent généralement par leur couleur, la forme de leur fleur ou leur taille : difficile de les confondre avec d'autres plantes ! Certaines espèces sont suffisamment répandues pour que vous puissiez espérer les rencontrer au cours de vos balades.
Trois caractéristiques principales à avoir en tête pour les reconnaitre:
- Les feuilles sont entières à nervures parallèles pour la plupart des espèces.
- Les fleurs sont groupées en épi plus ou moins serré, comme l'orchis pourpre, parfois en grappe.
- La fleur est composée de 6 parties dont une est plus développée, le labelle.


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FLEURS
Associations et sections régionales de la SFO












 

 

vendredi 9 février 2024

Les Orchidées en Charente Maritime

Les coteaux de l'estuaire de la Gironde.

Falaises crayeuses, vastes étendues de marais littoraux et de prés salés se succèdent.
Depuis Meschers-sur-Gironde, proche de Royan, jusqu'à Mortagne-sur-Gironde.
Riche d'une abondante flore méridionale, c'est aussi le domaine des Orchidées, qui s'y succèdent de mars à juillet dont une abondante population du groupe de l'Ophrys.
Au sud de Talmont, le chemin de promenade qui surplombe la falaise du Caillaud offre un panorama exceptionnel sur l’estuaire de la Gironde, les carrelets, la vigne et la célèbre église Sainte-Radegonde. Entretenu par la Communauté d’Agglomération Royan Atlantique (CARA), cet espace naturel protégé abrite plusieurs espèces rares d’orchidées.
 

Le coteau aux orchidées de Saint Maurice de Tavernole, fief de Chaux, près de Jonzac.


Le coteau du Fief de Chaux est plus connu dans la région sous la dénomination de coteau aux Orchidées de Saint Maurice-de-Tavernole; Le coteau est entouré de vignes, Cognac et Pineau des Charentes.

Ce coteau aux orchidées fait parti du réseau des Échappées Nature du département de Charente Maritime.
Vous y trouverez des petits sentiers qui parcourent le site, jalonnés par des panneaux pédagogiques qui illustrent les espèces rencontrées.
Orienté plein sud, ce coteau calcaire abritent une multitude d’orchidées, d’où son nom, mais également une faune et une flore typique des milieux secs, aujourd’hui de plus en plus rare !
Le site est une succession de prairies sèches et de buissons de genévriers, ainsi que de petits bosquets de résineux.
D’avril à juin, la floraison des orchidées se succède.

 Librairie

Les coteaux de la Trézence

Un peu l'ouest de Saint-Jean-d'Angely la rivière Trézence s'écoule avant de se jeter dans la Boutonne.
Prés du petit village de Saint-loup, le marais et la vallée sont bordés de pentes assez accentuées, difficilement cultivable et couverts de pelouse rases.
En zone marécageuse, les Orchidées y sont peu nombreuses, orchis à fleurs lâches et orchis des marais.
Les pentes des coteaux, à l'inverse, offrent une richesse orchidophile étonnante, Ophrys, Anacamptis, Orchis et Gymnadénies.

Orchidées de l'Ile d'Oléron

L'Ile d’Oléron bénéficie d'un climat doux rappelant celui de la Méditerranée. Ces condition permettent la croissance de plantes méridionales parmi lesquelles un bon nombre d'Orchidées. A ce jour, 33 espèces ont été recensées. 

Les Landes du Fief Melin et des Courants

Ce site, ancien vignoble à l’abandon depuis des décennies, est bien connu pour ses orchidées. Son sol argilo-marneux est propice à bon nombre d’entre elles.  Dès le début du chemin, des tapis de Serapias lingua.

Aux Courants, au nord-est du village de la Gaconnière, les bords de route sont riches en orchidées, tout comme les landes accessibles par les chemins en sous-bois. Au bord des anciens marais salants reconvertis en claires ostréicoles. Ces friches, toujours très
intéressantes, permettre de voir des orchidées et même de belles découvertes d’hybrides

Le marais des Bris

Situés au sud de Saint-Trojan-les Bains, les bris étaient à l'origine, un vaste marais de 60h.
Au fur et à mesure du comblement, l'homme construisit des digues pour l'isoler des entrées marines.
Des passerelles enjambent les chenaux et permettent d'explorer des divers biotopes.
Deux observatoires ont été installés, l'un pour observer les oiseaux présent sur les marais, l'autre offrant une vue générale du site. Certaines parcelles sont tondues par les gestionnaires permettant à des orchidées comme l'orchis à fleurs lâches et les sérapias langue et à petites fleurs, de se développer. Le glaïeul sauvage (Gladiolus communis) orne les bordures des fossés.
Présence dans la pinède des deux céphalanthères, rouge et à longues feuilles, de l'épipactis à fleurs
pendantes dans les endroits humides et de l'épipactis des marais.


La forêt domaniale des Saumonards


Plantée au XIXe siècle en pins maritimes pour fixer le sable puis en récolter la résine, cette forêt mixte mêlée de chênes vert, située au nord de Boyardville, offre aux orchidées un sol sablonneux et une lumière tamisée.




L'hypochromie

L'hypochromie


L’anomalie la plus commune est l’albinisme, c’est à dire l’absence de coloration de la fleur. Parfois il ne s’agit que d’une faible coloration de la plante, on parle alors d’hypochromie.
L'hypochromie peut être totale ou partielle.
Du fait de la mauvaise synthèse de tout ou partie des pigments qui colorent les fleurs, la coloration est plus pâle que la moyenne de l'espèce.
Ce phénomène appelé hypochromie, est relativement fréquent chez certaines espèces.
Divers noms sont donnés à ces plantes: albiflora, flavescens, ochranta, chlorantha, viridiflora, ...
Il ne s'agit pas de plantes albinos dans la mesure où les feuilles, la tige sont vertes mais les fleurs manquent de  pigments.

Anacamptis laxiflora hypochrome

Anacamptis laxiflora est une espèce qui se repère facilement grâce par  sa taille et  sa coloration d'un violet très soutenu.
Elle se plait dans les pelouses humides plus ou moins marécageuses.
Elle est assez peu variable mais il existe toutefois des pieds hypochromes.